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Ce weekend j’étais en Italie et je n’ai pas pu résister à vivre ma propre football fan experience : spécialités locales, street art, match de Serie B, match à San Siro étaient notamment au menu. Je vous raconte tout ça !
Le football italien propose toujours des matchs intéressants dans les divisions inférieures. Peut être que le football pratiqué n’y est pas des plus intéressants mais en revanche on y savoure un football authentique dans des stades qui ont des histoires à raconter. J’avais coché Brescia sur ma liste, un stade que je n’avais jamais visité auparavant. Forcément l’historique du club avec le passage remarqué de quelques très bons joueurs dont les immenses Andrea Pirlo et Robert Baggio avec ce maillot au scapulaire, ont joué dans mon choix du vendredi soir.
Même si j’avais déjà yeuté le stade avant de m’y rendre, une fois sur place je suis resté surpris par sa structure. Les vestiges de l’ancien format du stade sont restés et les travaux des dernières années sont venus s’ajouter et apporter une pointe de modernité.
De l’extérieur, les échafaudages sont immenses et viennent tenir toute la partie intermédiaire et supérieure de la tribune latérale. Les virages sont aussi quant à eux tout en provisoires et installés sur l’ancienne piste d’athlétisme du stade. L’ambiance y est plutôt bonne malgré un football moyen.
Les pourtours du stade sont aussi assez rudimentaires (stands merchandising et street food) et on retrouve quelques graffs à la gloire de la Curva Nord Brescia, anti Bergame ou en l’honneur de l’ancienne idole Roberto Baggio.
Après ce vendredi hors des sentiers battus, le samedi est consacré à une ville et un stade que j’ai déjà visité à plusieurs reprises : Milan et San Siro !
Je prends place dans le train régional pour un stop dans la magnifique gare de Milano centrale. La journée commence par une visite des lieux majeurs de la ville dont on se lasserait difficilement.
En cette fin de matinée les lieux sont blindés de locaux et de touristes mais je tire mon épingle du jeu pour profiter de ces moments là et immortaliser ma venue. Duomo, Galleria Vittorio Emanuele II et Castello Sforzesco sont forcément sur la route que j’ai tracée.
La balade est toujours aussi dépaysante dans le Parco Sempione derrière le château alors que tout grouille autour dans cet hyper-centre. Je réussis à rentrer d’ailleurs dans l’Arena Civica Gianni Brera, stade où ont évolué l’AC Milan et l’Inter dans les années 1930 à 45. Le décor est sympa et authentique comme on pouvait le retrouver à l’époque.
Après cette bonne balade, je prends la direction de l’indémodable San Siro. Après un court trajet en métro, je sors au terminus « Stadio San Siro ». La montée des derniers escaliers et le passage du dernier portique est toujours aussi palpitante…
Dès la sortie du métro, l’immense San Siro se dévoile sous mes yeux. Un véritable mastodonte. J’avais déjà eu cette impression d’immensité avec la Gazprom Arena de Saint Petersbourg et la Johan Cruijff ArenA de l’Ajax Amsterdam mais San Siro c’est presque toujours comme une surprise quand j’y mets les pieds et que je le vois ré-apparaitre sous mes yeux.
Les stands de nourriture et de merchandising pullulent tout autour du stade. Chose étonnante au fil des années : les revendeurs de maillots non officiels sont toujours autorisés. J’en profite pour me balader comme d’habitude autour du stade, immortaliser les derniers graffs aux couleurs des deux clubs et me poser pour manger un bout.
Le choix de nourriture autour du stade est assez dingue et met l’eau à la bouche. J’opte finalement pour « una piadina » avec de la mozza et du prosciutto. Une bonne bière fraiche vient compléter ce régal puis je me pose au pied du stade pour savourer tout ça : quelle sensation ! La mozza n’a pas fait le tour de l’Europe à travers avions et camions donc forcément le goût et la texture s’en ressentent.
J’en profite pour vivre l’arrivée du bus de l’Inter. L’accueil est chaleureux de la part des fans interistes et me rappelle les images assez incroyables filmées par drone la saison dernière lors de l’arrivée du bus de l’Inter Milan.
Je prends ensuite la direction de la tribune latérale supérieure de San Siro. Je n’ai pas d’autres choix que d’affronter ces fameuses tours interminables. Les voir en vidéo c’est top, les monter c’est dur dur. J’opte pour la montée en « pente » plutôt que les escaliers qui se trouvent dans la tour.
L’arrivée au sommet est extraordinaire quand les tribunes se dévoilent sous vos yeux. Vous comprenez alors tous les beaux mots qu’ont pu vous dire vos potes sur ce stade. Il est incroyablement immense et la toiture métallique renforce cet effet d’immensité comme ça peut également être le cas avec le Vélodrome de Marseille. J’en profite pour prendre quelques clichés depuis le plus haut point du stade et savourer un ristretto local avec cette sublime vue.
Sur le terrain l’Inter Milan déroule avec déjà 2 buts d’avance au bout de 12 minutes mais Bologne ne renonce pas et revient à 2-2 sous les yeux d’environ 2000 visiteurs qui auront donné de la voix toute la partie. Le virage interiste est aussi excellent en termes d’ambiance sous l’impulsion de la Curva Nord avec des chants variés et parfois repris avec puissance par les deux tribunes latérales. Malgré l’égalisation et le niveau moyen footballistique en 2ème mi-temps, les fans locaux continuent à soutenir les Nerazzurri sur le terrain.
San Siro est vraiment un indémodable. Au fil des années on apprécie toujours autant ce stade et cette atmosphère si spéciale qui règne autour de celui-ci. Goûter aux spécialités locales permet aussi de se plonger à notre petit niveau dans la culture locale et ses spécificités. Je termine d’ailleurs la soirée dans une pizzeria pour savourer une « quattro formaggi » ô combien délicieuse.
Milan, dans notre cas, et l’Italie de manière générale, apportent rarement une once de déception : on mange bien, on boit bien, la culture foot est dingue, l’attachement au club est fort et les villes présentent bien souvent une richesse culturelle à découvrir, qu’il s’agisse d’une ville du nord ou du sud de la botte.